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AVENTURES D'UN VW T4 EN LIBERTE
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AVENTURES D'UN VW T4 EN LIBERTE
10 avril 2010

Yenipazar et Aphrodisias

8 avril : Une journée à Yenipazar

Quittant de bonne heure Bagarasi où nous avons passé la nuit, nous empruntons une sympathique route secondaire qui,tournant, virant entre de splendides champs d'oliviers nous mène à Yenipazar, petite ville signalée en gras sur notre carte.

L'écriture grasse est un indice utile qui nous renseigne -à peu près correctement- sur la taille de la ville : ni trop grande, ni trop petite est généralement ce qui nous convient le mieux. La petite ville est celle qui, sans trop de bruit ni de trafic nous permet de circuler un peu plus à l'aise que dans les villages où nous sommes, c'est bien naturel, un objet de curiosité.

Yenipazar donc, sera parfaite pour une pause promenade, une flânerie dans les rues, acheter du pain (le pain ici est très bon!), aussi je gare le T4 le long d'un trottoir et nous voilà parties en ville!

Assez rapidement nous sommes hélées dans une ruelle : «Bonjour les françaises!»

Bonjour les françaises ???

C'est écrit où? Sur notre front? Notre sac à dos? Nos lunettes de soleil? Ca alors!!!

Un homme sort d'une échoppe et entame la conversation dans un français assez formidable où ne manquent ni l'humour ni le parler populaire : il a passé 15 ans en France ... Nous nous asseyons à une petite table sur le trottoir, buvons le çay (thé, prononcer tchaï) qu'il nous offre et prenons rendez-vous pour tout à l'heure, lorsque nos estomacs réclameront pitance.

« Monsieur », c'est ainsi qu'il est nommé par tout le monde depuis qu'il est rentré de France, tient une petite « cantine » et c'est là qu'aujourd'hui nous allons déjeuner. Comment ne pas profiter de l'occasion 1- de manger dans un endroit bien typique, 2- de comprendre le menu 3- de faire plaisir?

Reprise de la promenade …

Traversant une grande esplanade plantée d'arbres et de tables de cafés nous nous faisons de nouveau remarquer. Fichtre, 2 fois dans la même matinée !

C'est un groupe de filles cette fois-ci qui nous lance un « Welcome! » invitant à la rencontre. Rencontre à laquelle elles ne croient pas tout à fait ceci dit, à en juger par leurs gloussements derrière leurs mains quand nous nous approchons!(« Ouh là là! Elles viennent!!!! »)

Jeliponum, Ece, Gul et Gulay, la vingtaine, étudiantes, on peut dire qu'elles ont assuré! Ce ne sont pas elles qui feront mentir la réputation de l'accueil turc!

On a commencé par un café à leur table et on a terminé par la visite du T4, 3h plus tard …

YenipazarEntre temps on a beaucoup parlé -in english,of course, on est allées déjeuner chez Monsieur, on a retrouvé les filles, visité avec elles le musée local, fait un tas de photos, montré celles de nos enfants, répondu à une foule de questions, échangé les adresses internet et j'en passe!

Quelle pêche, mes amis, quelle excitation!

Nous quittons Yenipazar dans l'après-midi (direction Aphrodisias pour une rencontre plus culturelle), avec dans nos boîtiers photographiques une quantité de clichés de ces jeunes filles. Promis, dès notre retour, on vous les envoie!

Avant de claquer la portière sur notre départ, Gulay, les yeux mouillés glisse à mon poignet, un petit bracelet qu'elle a pêché dans son sac …

S.

Geyre, 8 avril.

9 avril : visite d'Aphrodisias

Il y a trois jours que nous avons quitté la côte pour prendre la direction de l'est. (le climat devient plus continental : le thermomètre descend jusqu'à 3° la nuit).

Notre visite de la cité antique d'Ephèse,au bord de la mer Egée, nous a donné envie de nous arrêter sur le site d'Aphrodisias, proche de la ville de Denizli.

Arrivées la veille au soir à proximité, nous dormons sur la place du petit village de Geyre, niché dans une vallée fertile au pied du mont Baba Dag (2300 m). Ce village était installé avant le tremblement de terre de 1956, au milieu des ruines de la ville antique d'Aphrodisias. Les paysans avaient construit leurs maisons en utilisant ce qui se trouvait sur place : morceaux de colonnes romaines, blocs de pierres taillées... ils menaient leurs troupeaux en traversant des champs de ruines qui émergeaient du sol, au milieu de quelques colonnades encore debout. Après le tremblement de terre, le village a été reconstruit 2 km plus à l'ouest.

C'était déjà une série de tremblements de terre qui avaient enseveli la cité romaine au début de l'ère chrétienne. Par chance des boues l'avaient recouverte ce qui a permis sa conservation au cours des siècles.

Un professeur américain d'origine turque Kenan Erim va passer 30 ans de sa vie, jusqu'à sa mort en 1990 à faire émerger cette cité antique.

A la différence d'Ephèse ou d'autres grands sites, celui d'Aphrodisias est resté moins fréquenté, donc aussi moins balisé, plus en symbiose avec la nature environnante:des herbes hautes, un cerisier en fleur, des figuiers au milieu des ruines,plus loin des champs cultivés...

Nous nous y promenons pendant des heures , en découvrant au détour d'un chemin :

le théatre avec ses sièges à dossiers taillés en une pièce dans de gros blocs de marbre blanc, puis les thermes avec des restes de parement de marbre encore accrochés aux murs qui permettent d'imaginer la beauté de l'ensemble.

Nous traversons les agora  (places publiques) dont des colonnades qui les entouraient ont pu être en partie redressées. Nous passons par la place du conseil (bouleutérion), toujours en marbre, longeons le temple d'Aphrodite pour nous rendre au stade.

Là nous sommes vraiment saisies par le lieu et les images des jeux romains et des combats de le_stade_d_Aphrodisiasgladiateurs s'imposent avec force. Le stade de 30 000 places (270 m de longueur) est presque intact, avec ses gradins et ses tunnels d'arrivées des athlètes et des combattants. Nous sommes vraiment ébahies !

Cette journée de « promenade-visite » à Aphrodisias à réuni ce que nous aimons : un site plus « confidentiel » que les sites les plus visités, une heure matinale qui permet de se promener presque seules, au moins pendant le début de matinée, la nature environnante bien présente, un sentiment général de calme...

D.

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Commentaires
B
Excellente, l'idée de ne pas prendre la même police, Sylvie c'est en italique, Dominique en écriture droite, cela évite de filer un grand coup d'ascenseur pour savoir d'entrée de jeu de qui est la prose.<br /> En effet, on s'imagine mieux la vision de celle qui écrit. Ceci dit les deux narratrices sont équivalentes dans leur façon très agréable de nous faire suivre cette.. épopée (suite d'évènements historiques de caractère héroïque et sublime) !!<br /> A la prochaine. Comme vous arrivez à écrire souvent, vous nous tenez en haleine ! Plus de photos, cela poserait problème ? Quadrisous Mam
D
genial ces compte-rendus sauf qu on s y perds .....sylvie parle de " peche " et do de visite de stade ... tres belles photos ..... prenez garde que votre charme ne vous amene pas à devenir les tetes de turcs des belles turquoises....!!!! vous ecrivez tres bien , on partage votre voyage avec subtilité. d
V
Wouaaaaah... Merci, on s'y croit...
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